Panorama de l’évaluation d’impact social en France
« Aujourd’hui, nous faisons face à 2 phénomènes assez fréquents : la fétichisation du chiffre et le rejet du chiffre. L’enjeu auquel la note répond est de donner des éléments pour sensibiliser sur la juste place des données quantitatives dans l’évaluation d’impact social. »
Eclairages sur les enjeux des données dans l’évaluation d’impact social à travers 4 questions à Hélène L’Huillier, économiste-statisticienne de formation, aujourd’hui consultante et chercheuse associée à l’ESSEC, auteure de la Note « La mesure d’impact social, une question de données ».
A quel(s) enjeu(x) répond la note « La mesure d’impact social, une question de données » ?
Cette note trouvera sa place entre les mains de toutes les parties prenantes associées à la mesure d’impact : financeurs, porteurs de projets comme représentants des pouvoirs publics. Aujourd’hui, nous faisons face à 2 phénomènes assez fréquents : la fétichisation du chiffre et le rejet du chiffre. L’enjeu auquel la note répond est de donner des éléments pour sensibiliser sur la juste place des données quantitatives dans l’évaluation d’impact social.
Comme l’explique Alain Desrosières, « quantifier, c’est convenir, puis mesurer ». Pour obtenir un chiffre, la première étape est de fixer des conventions sur ce que l’on souhaite mesurer et la façon dont on va le mesurer. En tant qu’évaluatrice un des rôles qui me tiennent à cœur est de sensibiliser les personnes qui ne sont pas conscientes de cette étape et considèrent qu’un chiffre, « c’est un chiffre, donc c’est objectif ». Pour ces lecteurs et lectrices, l’enjeu de cette note est de rappeler que la quantification, notamment les données d’impact, est un sujet politique (au sens noble du terme).
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